Comme Anne Walther se plaît à le dire, l’excellence des produits actuels est souvent inspirée par le passé.

RESPONSABLE DU PATRIMOINE

TROP JEUNE POUR ÊTRE CONSERVATRICE ? QUE NENNI !

Autour du temps, passionnée de belles choses, Anne Walther nous démontre le contraire.

Cette jeune historienne de l’art n’a pas peur des défis. Constituer une collection d’objets horlogers dans le cadre d’un musée n’est pas simple, alors quand s’y ajoute la mission de réunir des pièces historiques de la marque Chopard dans un second musée sur sol genevois et celle d’acquérir et de présenter des œuvres d’art sur le thème du temps sur plusieurs sites, il faut être débrouillarde. C’est ainsi qu’Anne Walther se définit. C’est-à-dire attentive à tout, active, toujours en éveil, capable de faire parler Internet, d’y trouver ce qu’elle cherche partout dans le monde, dans le respect de la politique d’acquisition des pièces. Beaucoup de qualités, une grande polyvalence chez cette responsable du patrimoine.

Les chefs-d’œuvre horlogers rassemblés dans le L.U.CEUM, sont mis en valeur et documentés par des textes qui expliquent leurs caractéristiques techniques et les intègrent dans leur contexte historique. Ces objets quittent parfois Fleurier (ou Genève) pour des expositions temporaires. Anne Walther prépare alors leur voyage, leur conditionnement, se rend souvent sur place pour leur installation et dort nettement mieux dès leur retour.

Exclusivement réservé aux invités de Chopard, le L.U.CEUM est également un outil extraordinaire pour inspirer les collaborateurs de la marque afin de réaliser leur travail d’aujourd’hui à la lumière d’autrefois. Grâce au savoir de la conservatrice et aux collections, les ingénieurs peuvent étudier les constructions horlogères déjà réalisées, pour mieux ancrer Chopard dans cette belle horlogerie qu’elle pratique.

« Je suis une personne de l’ombre ». C’est étonnant de l’entendre dire cela car effectivement, si elle réalise des recherches en toute discrétion, en étudiant soigneusement le contexte de l’époque, c’est pour mettre des objets et des documents en pleine lumière.

Par Benoît Conrath